I Rappels anatomiques.
L’appareil mâle est constitué :- des organes qui produisent les gamètes et les hormones : ce sont les testicules.
- Les vois sécrétrices.
- Les glandes annexes : prostate, vésicule séminale…
- Les testicules ont un poids et une taille variable.
La cryptorchidie est la non-sortie des testicules. On trouve des cas de « stérilité professionnelle » chez les boulangers, les ouvriers des hauts fourneaux
La vascularisation est spiralée en contact étroit avec le système veineux afin de favoriser les échanges thermiques : c’est le plexus pampiniforme.
Les glandes annexes (glandes séminales, prostate, …) donnent le volume qui représente l’essentiel du sperme. Elles permettent l’enrichissement en minéraux, enzymes, facteurs de croissance, fructose.
Les trois glandes annexes mineures sont la glande de Cowper, la glande de Tyson et la glande de Littré. Elles donnent le mucus pour la lubrification et des phéromones.
II Les cellules de Sertoli.
Les cellules de Sertoli ont donc :
- Un rôle de soutien.
- Une polarité dans le développement (rôle organisateur).
- Un rôle nutritionnel : elles sécrètent un fluide contenant des vitamines, du lactate, de la transferrine.
- Un rôle endocrine.
III Les cellules de Leydig.
Voir schéma précédent.Ces cellules de Leydig sont en contact à proximité des capillaires sanguins et lymphatiques. Elles fabriquent la testostérone qui peut diffuser vers les tubes séminifères (action paracrine). Quand la testostérone passe dans le sang, elle se lie à une protéine de transport et va pouvoir exercer ces effets.
Ici, le cholestérol va donner la prégnénolone, qui pourra être transformée en progestérone ou en androgènes (testostérone). Ces derniers pourront être transformés en œstrogènes (œstradiol 17ß). On a donc une seule chaine de synthèse et seule l’expression des enzymes est régulée.
L’hormone androgène naturelle est la testostérone (l’androgène le plus puissant), mais on trouve aussi la DHEA et l’androstènedione. 95% de la testostérone circulante vient des testicules. Dans la prostate, l’enzyme 5α-réductase transforme la testostérone en 5DHT. Dans le système nerveux central mâle, ce n’est pas la testostérone qui agit mais l’œstradiol. La testostérone est donc, au préalable, convertie en œstradiol.
Le rôle de la testostérone est de permet l’acquisition et le maintien des caractères sexuels primaires et secondaires. Les caractères primaires sont le développement des organes génitaux et le démarrage de la spermatogenèse. Les caractères secondaires sont la pilosité, l’épaississement des cordes vocales, des effets métaboliques (anabolismes musculaires, métabolisme des lipides et répartition des graisses).
On peut opposer la testostérone et l’œstradiol sur le métabolisme lipidique :
- La testostérone va augmenter le taux de cholestérol LDL (le « mauvais ») et diminuer le taux de cholestérol HDL (le « bon ») vers le foie pour l’élimination.
- L’œstradiol va diminuer le taux de cholestérol LDL et augmenter le taux de cholestérol HDL.
- Chez l’homme, il y a accumulation des graisses dans les parties hautes (abdomen) : c’est la forme androïde.
- Chez la femme, il y a accumulation des graisses dans la partie basse (forme de pomme ou poire) : c’est la forme gynoïde.
- L’accumulation de type androïde entrainent des risques de maladies cardiovasculaires.
- Les androgènes sont responsables des comportements :
- de dominance,
- territoriaux,
- de « monte » (chez les femelles, on parle de phénomène de « lordose »)
IV Régulation de l’activité du testicule.
L’activité électrique dans le noyau arqué montre qu’il y a une relation entre cette activité et LH. Si l’on détruit ce noyau, il y aura abolition de LH et de FSH. Les neurones à GnRH sont situés dans le noyau arqué. On peut toutefois trouver de la GnRH dans d’autres endroits.
- Injection continue : il y a arrêt de stimulation de FSH et de LH : les récepteurs, au bout d’un moment se désensibilisent.
- Injection pulsatile : normale.
La LH a pour cible les cellules de Leydig. La FSH est moins sensible à GnRH que LH mais elle est très sensible aux rétrocontrôles des hormones périphériques. C’est l’inverse pour LH.