Biologie Animale : Chapitre 2 : Les Diploblastiques.



Cnidaire diploblastique

Les diploblastiques sont, de façon générale, des métazoaires : une association de cellules qui se partagent le travail. Il existe de nombreux stades chez les métazoaires.
Il existe un groupe, les parazoaires, situés entre les protozoaires et les métazoaires : les spongiaires. Ces spongiaires sont une association cellulaire pouvant se défaire. La différenciation n’apparaît pas d’emblée. Chez les diploblastiques, il existe des cellules totipotentes.


Lorsqu’une partie du génome est exprimée et que l’autre partie est inhibée, on a une cellule différenciée.
Les cellules différenciées s’associent pour former des couches monostratifiées : les feuillets. Quand les cellules forment les deux feuillets fondamentaux, on parle alors d’organismes diploblastiques. Le feuillet interne est appelé endoderme et le feuillet externe est appelé ectoderme.
Les mêmes phénomènes sont observés au cours de l’embryogenèse. Le début d’un animal est un stade unicellulaire (l’œuf) qui passe ensuite par le stade diploblastique (gastrula). Chez les diploblastiques, le développement s’arrête à ce stade.
Les trois embranchements des diploblastiques sont : les spongiaires, les cnidaires (polypes et méduses) et les cténaires.

I Les spongiaires.

Les spongiaires sont des organismes essentiellement marins. On trouve autour de 5000 espèces. Ce sont des organismes sessiles (vivant fixés). Leurs seuls mouvements sont des contractions locales du corps et des mouvements d’ouverture et de fermeture des pores.

A Organisation.

Paroi d'une éponge Ascon
Ce sont donc des parazoaires. Les différentes catégories cellulaires n’ont pas de cohésion définitive. Dans la mésoglée, on trouve de nombreuses cellules totipotentes.
Le spongiaire type est le type olynthus : c’est une amphore fixée par sa base. L’apex porte un orifice exhalant unique (l’oscule) et la paroi est percée de nombreux pores inhalant.
Suivant la complexité de la paroi, on distingue différents stades (pas de groupe systématique).
éponges : ascon, sycon et leucon

1 Le stade Ascon.

Le stade ascon est le stade le plus juvénile de la plupart des éponges. La structure de la paroi est identique en tous points du corps. Il n’y ni organe ni appareil.
La mésoglée forme une gelée où circulent différentes catégories cellulaires, totalement indépendantes.
L’ectoderme est formé d’un épithélium de revêtement : les pinacocytes. Ce sont des cellules aplaties, jointives, recouvertes d’une fine cuticule. Entre les pinacocytes s’ouvrent les pores inhalants, formés par des porocytes (pour l’entrée d’eau).
Le feuillet interne tapisse toute la cavité gastrale (ou atrium ou spongocœle) et est composé de choanocytes. Ce sont des cellules de grande taille, pourvues d’un long flagelle et l’apex forme une collerette de nombreuses microvillosités. Les choanocytes ressemblent aux choanoflagellés. Ils créent un courant d’eau dans l’atrium, ce qui permet la capture de particules alimentaires dans la collerette, mais aussi, la circulation de l’O2.
Dans la mésoglée, on trouve :
  • Des scléroblastes : ils sécrètent les spicules. Ils peuvent
    se grouper par groupe de 2 ou 3 (et donner ainsi des spicules de 2 ou 3 axes).
  • Des cellules amiboïdes à rôle phagocytaire.
  • Des collancytes qui sécrètent la mésoglée.
  • Des archéocytes : ce sont de véritables cellules totipotentes.
  • Des myoblastes (en petit nombre) : ce sont des cellules capables de contraction.
  • Des cellules nerveuses, diffuses.

2 Le stade Sycon.

Les choanocytes se localisent dans des diverticules tubulaires qui débouchent dans l’atrium par des orifices : les apopyles. Il y a formation de canaux pour piéger l’eau chargée de particules alimentaires.
3 Le stade Leucon.
Chaque diverticule se divise en diverticules secondaires appelés corbeilles vibratiles. Les choanocytes sont dans ces corbeilles. Elles débouchent dans des canaux exhalants, en relation avec l’oscule.

B Classification.

On reconnaît trois classes, selon la nature des spicules :
  • Les éponges calcaires: les spicules sont composés de calcite. Elles peuvent être simples ou composées. Il existe deux formes :
    • Homocœle : les choanocytes tapissent tout l’atrium.
    • Hétérocœle : il y a formation de corbeilles vibratiles ou de diverticules tubulaires.
  • Les Hexactinellides (ou triaxonides ; genre Euplectella). Les spicules sont composées de silice hydratée et donnent une architecture cohérente. Elles possèdent trois axes et parfois, peuvent atteindre une longueur de 60 centimètres.
  • Les Démosponges : le squelette est formé de spongine pouvant être associée à quelques spicules siliceux.

C La reproduction et le développement.

Les éponges sont gonochoriques ou hermaphrodites ; il n’y a jamais de gonades.

1 La gamétogenèse.

a Les gamètes mâles.
Ces gamètes sont des archéocytes diploïdes situés dans la mésoglée. Ils se divisent en deux cellules diploïdes dont l’une entoure l’autre. Ensuite, il y a méiose et se forme 4 cellules haploïdes qui seront les spermatozoïdes.
ß Les gamètes femelles.
Ces gamètes sont dans la mésoglée. Les archéocytes se différencient en cellules arrondies (oogonies) qui passent dans les corbeilles vibratiles. C’est là qu’à lieu la méiose. Les cellules regagnent la mésoglée et connaissent une augmentation du volume cytoplasmique et sont alors des ovocytes.

2 La fécondation.

Fécondation chez les spongiaires
Un spermatozoïde pénètre dans un choanocyte et perd son flagelle. Le choanocyte perd collerette et flagelle. Le spermatozoïde devient alors un spermiokyste alors que le choanocyte devient une cellule charriante.
Cette dernière va aller au contact de l’ovocyte pour y injecter le spermiokyste.
C’est une fécondation indirecte.

3 Le développement embryonnaire et larvaire.

Le développement est particulier. Les éponges, vivipares, incubent l’embryon dans la mésoglée. Après la fécondation, l’œuf subit 4 divisions qui l’amènent au stade 16 blastomères (8 macromères et 8 micromères). Les macromères donneront les cellules supérieures à potentialité ectodermique alors que les micromères ont une potentialité endodermique.
spongiaire : choanocyte
Les micromères se divisant plus vite que les macromères, on atteint un stade intermédiaire (blastula) : sphère creuse. Les cellules endodermiques de la blastula vont acquérir des flagelles alors que les cellules ectodermiques s’écartent pour ménager un orifice (différent du blastopore). C’est le stade stomoblastula. Le premier repas se fait par consommation des choanocytes de la mère.
La stomoblastula subit une inversion des feuillets par extroversion : inversion des surfaces par l’ouverture ménagée dans l’ectoderme.
On obtient une larve nageuse typique ou amphiblastula.
Spongiaire : amphiblastula
Lors du mouvement de migration des feuillets, le placenta s’est retrouvé dans la larve : il se fait digérer ; c’est le second repas embryonnaire.
La larve va tomber sur le fond et il se passe alors la véritable gastrulation. La larve se fixe par le blastopore, l’endoderme perd sa ciliature alors que se différencient les choanocytes.
Le blastopore se ferme et l’oscule se perce à l’apex. L’ectoderme voit se différencier des sporocytes.

4 Notion d’individu.

C’est une notion floue car les cellules sont très malléables. Si l’on fragmente une éponge, on peut faire un bouturage. Il peut se former des amas d’archéocytes affleurant en surface. Ils se détachent (en devenant des propagules) et donnent un nouvel individu. Les propagules peuvent être différenciés.
Les propagules s’entourent de deux couches cellulaires qui édifient des amphidisques. Ces derniers vont attendre le retour de conditions favorables pour redonner des propagules puis de nouveaux individus.
Il n’y a pas d’individu au sens strict, ni de colonie.
Ce sont des individus particuliers (parazoaires).

II Les cnidaires.

Les cnidaires sont à 99% marins, 1% d’eau douce (cnidaire = radiata). Il existe une symétrie radiaire, plusieurs tentacules entourent la bouche. Ces animaux ont une cavité gastro-vasculaire interne avec un seul orifice (la bouche).
Deux formes peuvent alterner pour la même espèce :
  • La forme méduse : elle est libre, pélagique et constitue (généralement) la forme sexuée.
  • La forme polype : elle est benthique, fixée. C’est une forme asexuée (généralement).
Les polypes peuvent être solitaires ou coloniaux et acquérir alors, un polymorphisme des individus : c’est une variation morphologique intraspécifique liée à la spécialisation des individus.
On note la présence de cellules urticantes : les cnidocystes (ou cnidoblastes, ou nématoblastes, ou nématocystes). Ces cellules contiennent un filament urticant baignant dans une toxine (l’actino-congestine).
Les cnidoblastes ont un cnidocil qui, lorsqu’il est excité, entraîne la dévagination du fil urticant qui peut tuer la proie ou créer des irritations.
Spongiaire : cnidocyste
La paroi possède une structure diploblastique. Ectoderme et endoderme sont séparés par la mésoglée.
Paroi de cnidaire
Au niveau de l’ectoderme, il y a un pavage de cellules épithélio-musculaires, des cnidoblastes et quelques cellules interstitielles totipotentes.
L’endoderme est constitué de cellules biflagellées à rôle phagocytaire et de cellules glandulaires sécrétant les enzymes digestifs (la digestion se déroule en deux temps). Il n’y a pas fabrication d’organe au sens strict.
La reproduction sexuée produit un œuf, puis, à l’éclosion, on obtient une larve ciliée nageuse (planula) à polarisation antéro-postérieure (avec donc, une symétrie bilatérale). La symétrie radiaire est la conséquence de la fixation et de la métamorphose de la planula.
Il existe trois classes de cnidaires : les anthozoaires, les hydrozoaires et les scyphozoaires.

A Les Anthozoaires.

Seule la forme polype persiste : l’organisation du polype se complique donc. Il existe une symétrie bilatérale déterminée par une invagination ectodermique qui forme le pharynx (ou stomodeum). Le pharynx est aplati latéralement.
La cavité gastrale voit l’ectoderme former des replis qui déterminent des cloisons. Dans la région antérieure, ces cloisons se soudent au pharynx : on a alors des loges. Il y a autant de tentacules que de loges.
On distingue deux groupes :
  • Les octocoralliaires : ils ont 8 tentacules, 8 loges et 8 cloisons.
  • Les hexacoralliaires : ils ont n x 6 tentacules, n x 6 tentacules et n x 6 cloisons.

1 Les octocoralliaires.

Coupe de polype octocoralliaire
Chaque tentacule porte deux rangées de pinnules et est muni de cnidoblastes.
Le pharynx a une section plus ou moins ovale et est muni, à une extrémité, d’une gouttière ciliée : le siphonoglyphe. Le battement des cils permet la progression des particules alimentaires vers la cavité gastrale. Cette dernière possède 8 cloisons à disposition radiaire.
Les octocoralliaires sont tous coloniaux et les individus de la colonie sont tous semblables. Ils sont tous issus d »un même polype souche, lui-même issu de la fixation de la planula. La formation de la colonie est réalisée par bourgeonnement.
Les différents polypes sont unis par des évaginations tubulaires (les stolons). Ce sont sur ces stolons que bourgeonnent les nouveaux individus. Les colonies seraient peu importantes s’il n’y avait pas de squelette. Le système de construction du squelette permet de différencier les différentes formes d’octocoralliaires.
Différents polypes (octocoralliaires)
a Les Alcyonides.
Dans la mésoglée, les scléroblastes forment des spicules creux qui s’enchevêtrent pour former une structure solide. Le squelette est peu dur et la colonie a un aspect digité. Les polypes sont reliés par des tubes endodermiques.
ß Les Stolonifères (Tubipora = « orgue de mer »).
Les stolons ont une disposition très régulière et le squelette est constitué de spicules dans la mésoglée. Ces spicules ont une disposition très cohérente.
? Les Gorgonides.
La colonie a un aspect arborescent ou en éventail. Elle est soutenue par un squelette externe corné pouvant être imprégné de sels calcaires.
d Les Coralides (ex : le corail).
Les tubes endodermiques se ramifient dans la colonie et le squelette est calcaire, très dur et externe. Actuellement, les Gorgonides et les Coralides sont parfois regroupés ensemble, on parle uniquement de Coralides.
e Les Pennatulidés.
La colonie se développe sur un axe (ou rachis), enfoncé dans le sable par sa base. Il se couvre de polypes. Le squelette est formé de spicules mésogléens.

2 Les Hexacoralliaires.

Les hexacoralliaires ont un système radiaire d’ordre 6. Leurs tentacules sont sans pinnule et les polypes peuvent être solitaires ou coloniaux. Lorsqu’ils sont coloniaux, ils forment des supports immenses : les récifs.
Cnidaire, coupe anatomique d'un hexacoralliaire, anémone
Les hexacoralliaires n’ont jamais de scléroblaste mésogléen ; par contre, ils possèdent des calcoblastes situés à la base de l’ectoderme (position basale).
Il existe deux types morphologique : les Actiniaires (mous) et les Sclératinides (formant les récifs).
a Les Actiniaires.
Ces sont les anémones de mer, avec un >polype solitaire et géant. Les diverses loges communiquent entre elles par des ostioles. Les Actiniaires ont aussi de longs filaments branchés sur l’endoderme (les aconties). Ces aconties sortent des orifices de la paroi (les cinclides) et sont garnies de cnidoblastes.
Les gonades apparaissent périodiquement.
La planula tombe sur le fond et donne un petit polype qui grossit par développement de la structure des cloisons.
Le jeune polype possède 12 cloisons macrentériques (principales) qui déterminent des loges puis des interloges. Au niveau des interloges se forment des cloisons micrentériques (ce sont des loges incomplètes).
Avec le temps, le nombre de tentacules s’accroît.
Les modes de vie sont très variés chez les Actiniaires :
  • Anémones pivotantes : fouisseuses dans le sable.
  • Anémones flottantes : piègent l’air dans un repli de leur base et flottent à l’envers.
  • Anémones benthiques fixées.
  • Anémones en association avec des pagures : elles sont fixées sur la coquille voir même sur les pinces. Elles bénéficient des restes des proies du pagure mais elles lui servent pour tuer les proies.
En dehors de la reproduction sexuée, il y a possibilité de scissiparité par découpage longitudinal ou latitudinal.
ß Les Madréporaires.
Les madréporaires sont dans les eaux riches en calcaire, bien aérées avec une température supérieure à 20°C.
A la base du polype apparaissent des lignées radiaires de calcoblastes : ils forment dans un premier temps une base homogène (plaque). Dans un second temps, ils sécrètent des lignées radiaires qui donnent des axes rayonnés.
Si les polypes sont accolés, il se forme un ensemble massif (genre Astrea). S’ils s’alignent et fusionnent partiellement, c’est le genre Meandrina.

B Les Scyphozoaires.

Cycle et anatomie de scyphozoaires
Dans cette classe, il y a simplification du polype : il devient une phase larvaire. Il est suivi de l’apparition de la méduse qui formera les gamètes. Le cycle typique est celui d’Aurélia.
La planula est typique, à deux feuillets. Elle tombe sur le fond, se fixe par la région antérieure pour se transformer en un petit polype scyphostome (jeune polype). Ce polype possède un orifice buccal. Il acquière ensuite 4 tentacules puis 8. Il mesure quelques millimètres.
La bouche se situe à l’extrémité d’une petite trompe : le probocis. La cavité gastrale est cloisonnée et possède quatre loges. Ce polype subit la multiplication asexuée par strobilisation : il subit une série de constrictions transversales pour prendre l’aspect d’assiettes empilées. Chacune de ces « assiettes » se détache et se retourne pour donner une jeune méduse (méduse éphyra). Sa croissance donnera la méduse adulte qui possède une série de tentacules courts, périphériques (formant des franges) et quatre bras buccaux. On trouve quatre 4 massifs gonadiques et des zones sensorielles périphériques : les rhopalies. Ces dernières possèdent des organes photosensibles (ocelles), le statocyste qui détecte la gravité (pour l’équilibration). La rhopalie est protégée par un lobe qui forme une sorte de bouclier. La cavité sous-ombrellaire est complètement ouverte (pas de vélum) : méduses acraspèdes ou méduses acraspédotes. Cette cavité est capable de contraction mais le déplacement sur de longues distances reste passif.

C Les Hydrozoaires.

Cycle et anatomie d'hydrozoaires
On distingue divers groupes comme les Hydrides et les Leptolides. Les individus de ces deux groupes sont dépourvus de pharynx et la bouche s’ouvre directement à la surface du corps dans la cavité gastrale. Dans le cycle vital, il y a alternance des deux phases : polypes et méduses, sauf chez les Hydrides où la méduse disparaît et le polype est alors capable de reproduction sexuée et asexuée.

1 Les Hydrides.

On distingue des polypes mâles et femelles qui donnent des gamètes qui, par fécondation, donnent un œuf qui va tomber et donner un jeune polype (capable de multiplication asexuée par bourgeonnement) sans passage par le stade planula.

2 Les Leptolides.

Chez les Leptolides se développent des structures coloniales ; le stolon de bourgeonnement est appelé hydrorhize ; la base du polype est l’hydrocaule (la tige) ; chaque polype est un hydrante. L’ensemble de ces formations charnues compose le cœnosarc. Ce dernier est protégé par une enveloppe d’origine ectodermique (le périsarc). Autour de chaque polype se forme une enveloppe protectrice (l’hydrothèque).
Dans le groupe des Calyptoblastides, l’hydrothèque enveloppe tout le polype alors que dans le groupe des Gymnoblastides, l’hydrothèque n’enveloppe que la base du polype.
Le polymorphisme permet de distinguer :
  • Des gastrozoïtes (polypes nutritifs) qui ont une bouche et une couronne de tentacules.
  • Des dactylozoïtes (polype défensif) riches en cnidoblastes, sans bouche ni tentacule.
  • Des gonozoïtes qui réalisent le bourgeonnement des méduses. L’axe de bourgeonnement est le blastostyle.
Les méduses portent les gonades qui donneront les gamètes qui, par fécondation, donnent un œuf qui donne une planula qui va tomber sur le fond et former une colonie à partir du premier polype.

3 La formation des méduses.

Formation des méduses - bourgeonnement
  • A Il y a formation de protubérances à la surface des blastostyles (= bourgeons médusaires), délimitées par les deux feuillets.
  • B Il y a formation d’un nodule médusaire qui s’isole de l’ectoderme périphérique. Le nodule va se creuser d’une cavité.
  • C+C’ Il comprend l’ébauche de la cavité sous-ombrellaire et celle des tentacules.
  • D La lame didermique forme le vélum et une saillie axiale de la cavité va former le manubrium qui se perce de la bouche.
  • E Le pédoncule de fixation s’étire et se rompt : c’est la libération de la méduse. Quand elle est détachée, elle réalisera la dissémination des gamètes. Toutes les méduses issues d’une même colonie ont le même sexe.
La multiplication asexuée peut atteindre la méduse :
  • par scissiparité dans l’axe du manubrium ;
  • par des bourgeonnements au niveau du manubrium.

4 Les Siphonophores.

Développement des siphonophores avec cormidie
Les Siphonophores sont des animaux pélagiques où la colonie est constituée d’une association de plusieurs unités (cormidies). La cormidie est formée d’une association de polype polymorphiques.
Cette colonie se développe à partir de la planula. Cette dernière ne se fixe pas : à son pôle antérieur se forme un nodule médusaire qui va constituer le pneumatophore (cavité sécrétant un gaz riche en azote, oxygène et argon) qui a un rôle de flotteur.
La région postérieure s’allonge et forme un filament pêcheur et le tout premier gastrozoïte : c’est la larve siphonula.
Entre le premier gastrozoïte et le pneumatophore, on trouve une zone de croissance (le nectosome) qui permet la formation des cormidies.
La région antérieure du nectosome forme d’abord plusieurs bourgeons qui se différencient en cloches natatoires. Dans la région inférieure, les cormidies successives apparaissent.
Une cormidie comprend des gastrozoïtes, des dactylozoïtes (rôle défenseur, avec un palpe allongé), un filament pêcheur riche en cnidoblastes, des gonozoïtes mais aussi des individus médusoïdes, capables de se différencier en n’importe quel type polypier.
L’ensemble de la colonie est protégé par un bouclier. Exemple : Halistemma.
Il existe d’autres types morphologiques :
  • Les Anectes (Chryslia) : le pneumatophore forme un flotteur très développé muni d’une carène. Les cormidies sont directement fixées au flotteur et ne sont pas protégées par un bouclier.
  • Les Chondrophorides (Vellela) : Ils utilisent le polymorphisme comme des organes : on trouve un seul gastrozoïte central entouré par une zone concentrique de gonozoïtes, eux-mêmes entourés de dactylozoïtes. Le flotteur est divisé en cloisons remplies d’air. La zone de mésoglée est riche en réserves (le « foie »). La partie supérieure forme une voile qui permet de dériver avec le vent.

III Les cténaires (= les Cténophores).

Les cténaires sont marins et n’ont aucun lien phylétique avec les cnidaires. Ils sont pélagiques et carnivores.
On trouve un type morphologique par espèce. Ils ont une double symétrie bilatérale : un plan tentaculaire et un plan pharyngien (le deux sont perpendiculaires).
L’organisme type est le cydippe (son diamètre est compris entre 1,5 et 15 millimètres). Le pôle oral porte la bouche. Le pôle aboral porte un statocyste (organe d’équilibration).
Ces cténaires ont également deux tentacules (qu peuvent atteindre 15 centimètres). Ces derniers peuvent se rétracter dans des poches tentaculaires. A la surface du corps, on distingue huit rangées de palettes vibratiles (peignes ou cténidies). Leurs battements permettent le déplacement de l’animal.
Les tentacules portent des cellules particulières : les colloblastes, qui sont constitués d’une masse de granules adhésifs et d’un prolongement cytoplasmique qui forme le filament spiralé. Le noyau, rectiligne, forme un filament droit. Quand cette cellule est excitée, elle sort de l’ectoderme où elle reste accrochée par le filament spiralé et se sert des granules adhésifs pour attraper la proie.
Il existe deux autres formes anatomiques :
  • Les Tentaculés (Cestus) : ce sont des cténaires dilatés latéralement dans le plan tentaculaire.
  • Les Atentaculés (Beroe) : ils sont en forme de cloche avec une dilatation du pharynx.